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[Musique]
En 1905, les arts ne sont pas encore très développés au Québec. Comme la radio et la télévision n'existent pas encore, la culture est surtout transmise oralement. Les gens se réunissent pour chanter des chansons et se raconter des histoires ou des légendes. Comme il y a beaucoup de gens qui ne savent à peu près pas lire, les livres ne sont pas encore très répandus.
Jusqu'au début du 20e siècle, la plupart des chansons connues et chantées par les Québécois font partie du folklore[2] français et on n'en connaît pas vraiment les auteurs. Par exemple, la chanson « À la claire fontaine » est une des chansons traditionnelles les plus connues au Québec.
La musique canadienne-française est aussi influencée par la musique celtique et la gigue[3] d'Irlande. D'ailleurs, les soirées de danse sont très populaires à cette époque. Les gens adorent se réunir pour chanter, danser, bref, faire la la fête.
Dans les années 1930, Mary Travers, celle qu'on a appelée La Bolduc[4], devient très populaire en chantant des chansons qui parlent de la réalité vécue par les Canadiens français. Elle enregistre plusieurs disques et pour une des premières fois, une auteure est reconnue pour ses chansons. À partir de cette époque, plusieurs autres artistes canadiens-français suivent son exemple et la chanson québécoise se développe rapidement.
La littérature et le théâtre suivent un peu le même chemin que la musique. On doit attendre à la fin du 19e siècle pour voir des productions québécoises originales. Avant ça les gens lisaient surtout des livres d'auteurs français et les rares livres écrits au Québec copiaient d'ailleurs souvent le style français. Au début du siècle, le jeune Émile Nelligan est l'un des premiers poètes québécois reconnus internationalement. Plusieurs de ses poèmes racontent la réalité québécoise. Le Québec est également au cœur d'un roman très célèbre écrit par le Français Louis Hémon Maria Chapdelaine. Le roman raconte la vie difficile des colons[5] vivant dans la région du Lac Saint-Jean à travers l'histoire d'une jeune femme. Il sera célèbre à travers le monde, traduit en plusieurs langues et adapté au cinéma plusieurs fois. Par la suite, des auteurs canadiens-français commencent à s'intéresser au Québec, par exemple Claude Henri Grignon publie en 1933 Un homme et son péché, l'histoire de l'avare[6] Séraphin, un autre roman très populaire qui parle de la vie dans les campagnes du Québec.
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