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Le néolibéralisme est une idéologie politique et économique qui représente une nouvelle forme de libéralisme[2]. En continuité avec le libéralisme, cette idéologie soutient que la compétition entre les humains et la recherche du profit individuel engendrent la prospérité économique. Le néolibéralisme[3] soutient aussi que le libre-échange[4] facilite les échanges commerciaux et stimule la croissance des grandes entreprises à l’échelle planétaire.
Les partisans du néolibéralisme[3] prônent[5] la liberté des entreprises privées, un principe qu’ils jugent indispensable à la croissance de l’économie et au maintien de l’équilibre entre l’offre et la demande. Contrairement au keynésianisme[6], le néolibéralisme[3] affirme que l’intervention de l’État déstabilise cet équilibre, une théorie qui influence de nombreux politiciens à partir des années 1970.
Dans les années 1980, Margaret Thatcher au Royaume-Uni, Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada redéfinissent le rôle de l’État en fonction des principes du néolibéralisme[3]. Pour ce faire, ces dirigeants adoptent des politiques qui cherchent à réduire les dépenses de l’État. Ces dirigeants encouragent aussi la prise en charge par l’entreprise privée des services gouvernementaux et des sociétés d’État. Par exemple, le gouvernement canadien privatise plusieurs sociétés d’État à partir des années 1980, dont Air Canada dans le secteur des transports et Petro-Canada dans le secteur des ressources naturelles. La réduction des dépenses de l’État passe également par des coupes budgétaires[7] qui prennent la forme d’une baisse du financement de la fonction publique et des programmes sociaux.
Au Québec, la réduction des dépenses de l’État vise principalement à diminuer le poids de la dette publique, qui connait une hausse fulgurante[8] dans les années 1980 et 1990. Les dirigeants qui adhèrent au néolibéralisme veillent[9] aussi à fonder la croissance économique sur la théorie du ruissellement[10]. Cette théorie soutient que les individus fortunés et les entreprises rentables réinvestissent leurs profits dans l’économie, au bénéfice de l’ensemble de la société. Pour faire ruisseler[11] la richesse, les partisans du néolibéralisme proposent de diminuer les impôts des plus riches, mais cela favorise plutôt l’accumulation des capitaux par ces derniers.
En résumé, le néolibéralisme affirme que la prospérité économique découle de la compétition entre les individus, de la liberté des entreprises et des limites à l’intervention gouvernementale. Depuis les années 1980, cette idéologie engendre une redéfinition du rôle de l’État dans plusieurs pays et elle contribue à accentuer les écarts de richesse au sein de leurs populations.