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À partir du 19e siècle, l'industrialisation et l’urbanisation augmentent la production de déchets toxiques, l’exploitation des ressources naturelles et la consommation d’énergies fossiles. Au 20e siècle, de plus en plus de scientifiques et de citoyens se préoccupent des répercussions de ces activités humaines sur l'environnement. C’est avec cette prise de conscience que les gouvernements adoptent des politiques pour lutter contre la pollution, l’épuisement[2] des ressources et les changements climatiques. L’environnement devient donc un facteur déterminant dans les choix de la société québécoise au 21e siècle.
Dans le Québec de l’après-guerre, les manufactures, les commerçants et les citadins continuent de rejeter leurs eaux usées directement dans les lacs, les rivières et le fleuve Saint-Laurent. En plus de générer des odeurs nauséabondes[3], ces déchets industriels et ménagers contaminent l’eau potable Des scientifiques mettent au jour cet enjeu environnemental dès les années 1950 et demandent au gouvernement québécois d’améliorer la qualité de l’eau. Malgré les pressions des citoyens, la première station d’épuration de Montréal commencera le traitement des eaux usées seulement en 1984.
Le mouvement écologiste prend de l’ampleur au Québec dans les années 1960 et 1970. En effet, de nombreux citoyens se regroupent pour sensibiliser la population aux causes et aux conséquences de la pollution. À cette époque, les recherches scientifiques établissent des liens de causalité entre la production industrielle et la pollution de l’air. Ce problème prend notamment forme avec la formation de smog[4], les pluies acides et l'amincissement de la couche d'ozone. Comme la pollution atmosphérique traverse les frontières politiques, cet enjeu nécessite l’élaboration de solutions entre les gouvernements de différents pays. Par exemple, 190 pays signent le Protocole de Montréal en 1987 pour s’engager à réduire la production des gaz responsables du trou dans la couche d’ozone, une mesure qui contribue à son rétablissement dans les décennies qui suivent. Dans les années 1990, le Canada et les États-Unis signent aussi un accord sur la qualité de l’air pour lutter contre le smog et les pluies acides.
Depuis les années 1980, le développement durable influence de nombreux pays qui veulent répondre aux besoins des générations futures en se tournant vers une croissance qui tient compte des enjeux économiques, sociaux et écologiques. En s’appuyant sur ces principes, plusieurs gouvernements tentent de combler les besoins énergétiques de la population en misant sur l’exploitation de ressources renouvelables.
Au Québec, la création du ministère de l’Environnement en 1979 permet à l’État québécois de se tourner vers le développement durable dès le début de sa montée en popularité. Le développement durable incite également les gouvernements à élaborer des politiques pour assurer la pérennité des ressources qui risquent de s’épuiser en raison de leur surexploitation. Par exemple, le gouvernement canadien évite l’épuisement des stocks de morue de l’Atlantique en instaurant un moratoire[5] sur sa pêche, une mesure qui engendre toutefois la perte de 40 000 emplois au début des années 1990. Les partisans du développement durable remettent aussi en question les pratiques d’exploitation qui contribuent à la détérioration des écosystèmes. Au Québec, les coupes à blanc[6] de l’industrie forestière suscitent les critiques des écologistes, qui s'opposent à la déforestation et la destruction des milieux de vie de plusieurs animaux au tournant des années 2000. Le gouvernement provincial élabore donc une nouvelle loi pour mieux encadrer la récolte du bois et pour encourager le reboisement des forêts,ais sans pour autant réduire leur exploitation par les compagnies forestières.