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Le vieillissement de la population dans le Québec contemporain, deuxième partie
Informations[1]

Les gouvernements ont tenté différentes stratégies pour faire augmenter le plus possible la population active par rapport aux retraités. Par exemple, on a tenté d’encourager la natalité par la mise en place de politiques familiales. Entre 1988 et 1997, le gouvernement du Québec a distribué des allocations à la naissance aux nouveaux parents. En 1997, ce programme est remplacé par une nouvelle politique familiale qui met en place le réseau des Centres de la petite enfance (CPE). Ces garderies subventionnées[2] permettent à des familles d’avoir accès à des services à faible coût. Enfin, en 2006, le Québec remplace le programme fédéral de prestations pour les congés parentaux par le Régime québécois d’assurance parentale qui se veut plus accessible et plus généreux à l’endroit des nouveaux parents. Les experts s’entendent pour dire qu’il est difficile de déterminer l’impact réel de ces politiques familiales sur la natalité. D’ailleurs, leur principal objectif n’est pas d’encourager la natalité, mais bien de permettre une meilleure conciliation[3] travail-famille, ce qui est une revendication[4] importante des femmes depuis les années 60. Face à ce constat, plusieurs politiciens pensent que la solution est plutôt d’accueillir plus d’immigrants dans la province. Ils considèrent que ça permettrait d’augmenter la population active et de diminuer les conséquences économiques liées au fait qu’il y a de plus en plus de retraités. Cependant, l’intégration au marché du travail des immigrants représente souvent un défi important pour des raisons de qualifications et de besoins en main-d'œuvre[5]. L’immigration seule ne peut donc pas régler le problème du vieillissement. Certains experts pensent d’ailleurs qu’il faut s’appuyer sur une variété de mesures pour y faire face. En plus d’encourager la natalité et l’immigration, ils proposent aussi d’inciter les gens à faire plus d’études, à travailler davantage ou à retarder leur retraite de quelques années. Au final, il n’existe pas de consensus[6] sur les solutions à privilégier pour surmonter les défis liés au vieillissement de la population. Le poids de ce phénomène sur les finances publiques va certainement placer le Québec devant des choix de société complexes dans les prochaines décennies[7].