Les conjonctions, les locutions adverbiales et les adverbes interrogatifs

Là encore, il y a peu à dire au sujet des conjonctions dans les variétés de français de l'Ouest, à l'exception près que la plupart du temps, et ceci étant vrai également pour les variétés de français du Québec et de l'Ontario, plusieurs des conjonctions, des locutions adverbiales et des adverbes interrogatifs sont accompagnés de que (ou qu') : On pouvait pas sortir comme qu'on voulait quand que j'étais petit...; Tu demanderas mais que (= quand) tu la vois; ...si qu'il arrive du trouble (= des problèmes); etc. En français mitchif, lorsque le sujet est un substantif, celui-ci se place entre l'adverbe et la subordonnée : Depuis mon mari qu'il est mort...; Après le bufflo (= bison) qu'il est parti; etc.

La conjonction et est le plus souvent remplacée par (et) pis (<puis) : le gouvernement voulait pas accepter pis i' sont rendus assez forts qu'i'l'ontvaient formé un gouvernement provisoire, que ça l'appelaient...; Le gouvernement avait envoyé des arpenteurs, pis toujours ben, ça voulaient pas les accepter...; I'a fallu que Riel pis Ambroise Lépine qu'i's'sauvent...; etc.

En français mitchif, le complémenteur que peut très souvent être dédoublé : i' a fallu que Louis Riel pis Ambroise Lépine qu'i' se sauvent...