Les données sur la langue parlée le plus souvent à la maison
Passons maintenant au tableau 2 qui présente les données relatives à la langue parlée le plus souvent à la maison.
Langue parlée le plus souvent à la maison | Alberta | Canada | ||
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N | % | N | % | |
Langues officielles | ||||
Français | 22 755 | 0,5 | 7 044 855 | 19,2 |
Anglais | 3 481 545 | 82,5 | 23 376 200 | 63,8 |
Langues non officielles | N | % | N | % |
Langues autochtones | 7 175 | 0,2 | 85 835 | 0,2 |
Langues non autochtones | 543 490 | 12,9 | 4 550 725 | 12,4 |
Population totale | 4 221 835 | 100 | 36 620 955 | 100 |
Pour chaque langue ou catégorie de langues, sont présentés le nombre de locuteurs N ainsi que le pourcentage de répondants % au sein de la province de l'Alberta et à l'échelle du pays.
Le premier constat que l'on peut faire est que la langue française est très peu pratiquée dans les foyers de la province. Les locuteurs qui parlent français le plus souvent à la maison ne constituent que 0,5 % de la population, avec 22 755 habitants. Ce taux est très largement inférieur à celui des personnes qui parlent anglais à la maison, dont le nombre s'élève à 3 481 545 habitants, soit 82,5 % de la population. Il est également inférieur à celui des habitants dont la langue du foyer est une langue non officielle non autochtone (543 490 habitants, soit 12,9 %). Lorsque l'on regarde les chiffres détaillés, le français est même derrière le pendjabi (75 180 répondants), l'allemand (29 026 habitants) et le cantonais (37 205 répondants). Seule la catégorie des « langues autochtones » comporte un nombre de répondants inférieur à celui du français, avec un total de 7 175 locuteurs pratiquant à la maison les langues suivantes : le cri (4 510 répondants) ou encore le déné (585 habitants).
Notons également que le taux de français pratiqué dans les foyers albertains (0,5 %) est inférieur à celui des francophones natifs de la province (1,5 %). Là encore, comme nous l'avons mentionné pour le Manitoba et la Saskatchewan, la transmission du français semble peu assurée au sein de certaines familles, dont plusieurs doivent être exogames (c'est-à-dire, l'un des parents est francophone, l'autre est non francophone). Nous soulignerons enfin que le français est moins pratiqué dans les foyers albertains que dans l'ensemble du Canada (19,2 % de la population totale du pays), mais cela est, une fois de plus, dû au nombre important de familles francophones que l'on retrouve dans les provinces du Québec et du Nouveau-Brunswick.