Conclusion
Les données recueillies par Statistique Canada en 2006 ont permis de dresser le portrait suivant que nous résumerons ainsi : un peu plus de 30 % des Franco-Albertains étaient nés hors de la province, 51 % d'entre eux étaient natifs d'une autre province et 16 % des personnes recensées étaient nés hors du pays. Par ailleurs, près de 50 % des immigrants francophones de l'Alberta sont arrivés après 1996. Les immigrants d'origine non canadienne proviennent essentiellement de l'Europe (un peu plus de 4 000 personnes se sont établies entre 2001 et 2006), mais aussi d'Afrique (un peu moins de 3 000 immigrants entre 2001 et 2006) et d'Asie et du Moyen-Orient (un peu plus de 2 000 personnes établies, toujours dans la même période). Les chiffres du recensement 2021 ne nous permettent pas de dresser le bilan des dernières années, mais la situation économique très positive de la province a récemment catalysé son taux de croissance démographique qui figure parmi les plus forts du pays. Pour autant, cela ne veut pas dire que la situation du français se porte mieux. En fait, on constate un déclin évident du français, depuis le recensement de 2006. Par exemple, les francophones natifs de l'Alberta représentaient 1,9 % de la population. Par ailleurs, 0,6 % des répondants déclaraient parler le français à la maison. Néanmoins, comme dans les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan, la communauté francophone développe de plus en plus de ressources afin d'offrir non seulement des services en français, mais aussi de développer l'immigration francophone de l'Alberta.