Les données sur la langue parlée le plus souvent à la maison
Passons maintenant au tableau 2 qui présente les données relatives à la langue parlée le plus souvent à la maison.
Langue parlée le plus souvent à la maison | Colombie-Britannique | Canada | ||
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N | % | N | % | |
Langues officielles | ||||
Français | 17 245 | 0,3 | 7 044 855 | 19,2 |
Anglais | 3 888 825 | 78,5 | 23 376 200 | 63,8 |
Langues non officielles | N | % | N | % |
Langues autochtones | 1 215 | 0,0 | 85 835 | 0,2 |
Langues non autochtones | 846 335 | 17,1 | 4 550 725 | 12,4 |
Population totale | 4 951 660 | 100 | 36 620 955 | 100 |
Comme nous l'avons vu jusqu'à présent avec les précédentes provinces, l'organisation du tableau 2 est la même que celle du tableau 1. Pour chaque langue ou catégorie de langues, sont donc présentés le nombre de locuteurs N ainsi que le pourcentage de répondants % au sein de la Colombie-Britannique et à l'échelle du pays.
Les chiffres exposés dans ce tableau nous indiquent plusieurs éléments importants. Tout d'abord, le français est très peu pratiqué dans les foyers de la Colombie-Britannique. En effet, les locuteurs l'ayant déclaré comme langue principale de la maison ne représentent que 0,3 % de la population. L'anglais est, bien entendu, en première position avec 78,5 % des foyers, mais c'est surtout la catégorie « langue non autochtone » qui nous fait constater à quel point le français est minoritaire dans la province. On note que 17,1 % des personnes recensées ont déclaré une langue non officielle non autochtone comme langue de foyer, ce qui est très largement supérieur au taux du français. Les statistiques détaillées montrent d'ailleurs que le français se place derrière des langues comme le pendjabi (184 065locuteurs), le cantonais (136 525 habitants), le mandarin (162 130 répondants), le coréen (45 525 personnes) ou encore le tagalog (45 380 locuteurs). Seule la catégorie « langue autochtone » est moins bien représentée, puisqu'elle ne comporte que 1 215 répondants, pour un taux particulièrement négligeable de la population.
Ces données montrent non seulement que la langue française est peu pratiquée dans les foyers, mais aussi que sa transmission est beaucoup moins assurée que bon nombre de langues non officielles du Canada. Sur 1,2 % de francophones natifs dans la province, moins d'un tiers d'entre eux parlent le français comme langue principale de leur foyer. Nous soulignerons finalement l'écart abyssal entre le taux de français pratiqué dans les foyers de la Colombie-Britannique et le taux de français pratiqué dans l'ensemble des foyers canadiens. S'il faut tenir compte des données relatives au Québec et au Nouveau-Brunswick pour expliquer un tel écart, il ne faut pas non plus oublier la forte immigration asiatique des dernières décennies, qui a considérablement favorisé l'usage des langues que nous avons citées ci-haut, en défaveur non seulement du français, mais aussi de l'anglais.