Conclusion

En guise de conclusion, nous retiendrons qu'à l'instar de Mougeon, Hallion Bres, Papen et Bigot (2010)[1] et de Mougeon, Hallion, Bigot et Papen (2016)[2], nous avons essayé d'évaluer le degré de filiation sociolinguistique au sein des variétés de français laurentien par le biais de l'approche variationniste et que cette approche s'est révélée efficace, puisque nos analyses viennent confirmer les données de ces auteurs.

Ces variétés de français parlées au Québec et à l'ouest du Québec ont un éventail de variantes communes et elles partagent, dans une certaine mesure, les contraintes externes et internes associées à ces variantes. Les points de convergences que nous avons relevés fournissent des preuves supplémentaires, qui appuient la théorie de l'unité des parlers laurentiens. Selon Mougeon, Hallion, Bigot et Papen (2016)[2], cette unité serait d'ailleurs le résultat des liens historiques directs et récents qui unissent les communautés francophones de l'Ontario et de l'Ouest canadien à la communauté québécoise.

Enfin, nous terminerons cette section en soulignant que nos analyses confirment également les données de Papen et Bigot (2010)[3] qui démontrent qu'au sein de la famille du français laurentien, le français mitchif semble se distinguer par une plus grande diffusion des variantes vernaculaires et par une différence de valeurs sociostylistiques pour certaines variables telles que sontaient et /tʊt/.