Une hypothèse clé
Dans l'étude sur « sontaient » en français mitchif, comment expliquer l'usage majoritaire de « étaient » par les plus anciens locuteurs ?
Votre choixChoix attenduRéponse
Selon Golembeski et Rottet (2004 : 132)[1], la forme sontaient au Canada est attestée pour la première fois dans un journal satirique de Montréal en 1883. D'autres attestations de la forme n'apparaîtront qu'au milieu du 20e siècle. Même si cette forme est relativement ancienne (sontaient est attesté dans le français du Missouri dès le 18e siècle), et même si on retient les arguments de Golembeski et Rottet, il n'est pas évident que sontaient ait pris naissance partout au même moment. Il est donc possible que cette forme n'ait pas existé avant le 19e siècle au Québec et que la forme n'existait tout simplement pas chez les premiers « voyageurs » canadiens-français, qui représentent la source historique du parler mitchif. La raison expliquant que les très aînés (nés à la toute fin du 19e siècle ou au tout début du 20e) utilisent moins sontaient que étaient pourrait donc tenir du fait que cette forme n'était pas fréquemment utilisée dans la communauté lorsqu'ils ont appris leur langue maternelle, le français.